J’ai découvert une écrivaine de premier ordre, italienne et méconnue longtemps dans son propre pays.
Goliarda Sapienza trace l’histoire d’une ascension sociale avec l’élan d’un Stendhal : Modesta, pauvre fille de Sicile, née en 1900, assiste au meurtre de sa propre mère et de sa sœur trisomique par un père ultra-violent.
De ce départ traumatisant dans la vie, Modesta commence un itinéraire peuplé de rencontres douces ou amères, personnages pervers ou bienveillants. L’érotisme latent devient parfois explicite : les scènes très crues de violence ou de sexe servent un récit féministe et contestataire.
Le roman, écrit à la fin des années 60 dans un langage limpide, est proprement captivant, parfois poétique : un véritable chef-d’œuvre !