Prague à l’heure nazie. comment y vivre en tant que juif?
Sans prononcer aucun de ces deux mots pour désigner bourreaux et victimes, Jiri Weil, écrivain hongrois ayant écrit dans cette période, illustre la répression féroce au quotidien.
Le narrateur, Jozef, essaie de vivre malgré tout dans des conditions de misère inimaginables, dans une ville où tout est interdit aux juifs : liberté de mouvement, achats alimentaires, animaux de compagnie.
Jozef sait qu’il sera tôt ou tard déporté, bientôt les appels tombent. Il se ménage des espaces de rêve, auprès de Ruzena, sa fiancée morte peu de temps auparavant. Il adopte un chat, se cache. L’intégration d’une communauté juive qui effectue des petits travaux forcés à droite à gauche lui apporte un peu de réconfort.
Sans s’éloigner du simple récit sans jugement, Weil trace un tableau qui parle pour lui-même. Son héros en vient à une telle indifférence face à la mort, car il a tout perdu!