Sophie Poirier écrit autour d’une expérience quasi anthropologique : elle « tombe en amour » d’un immeuble abandonné et délabré, sur un front de mer de Gironde. Telle une adolescente pratiquant une urbex, elle s’immisce dans les appartements, curieuse et triste. On dirait que les occupants étaient encore là la veille, laissant leur vie de vacanciers.
Ces traces, vestiges évoquent à l’autrice un monde disparu, celui des stations balnéaires d’une époque insouciante. L’effondrement climatique aura eu raison du Signal, au fur et à mesure du recul du trait de côte et des tempêtes violentes.
Cet ouvrage est à la fois terriblement nostalgique et très documenté. Une exposition des photos de l’immeuble ont eu lieu à La Rochelle.