Cet ouvrage de rentrée littéraire est une bonne surprise/découverte.
Autour de la quête du personnage que fut son père, la narratrice expose une succession de capsules temporelles : son père enfant pendant la guerre, adolescent en Algérie, adulte voyageur curieux insatiable du monde, puis dans sa vieillesse même. Archéologue dans l’atelier qu’il laissa, elle exhume des collections d’objets et ses carnets intimes, précieuses traces « souvenirs qu’on ignore posséder ».
Le style d’Hélène Gaudy est séduisant, rond et tendre envers sa famille. Chaque découverte ouvre sur le monde, l’histoire de la France, ouvre aussi sur ses expériences de lecture ou d’écriture dans un maillage cohérent.
Elle réalise un remarquable travail de mémoire et de réflexion sur le passé.