A la fin du siècle des lumières, l’Allemagne bouillonne de théories scientifiques. Deux chercheurs mis en lumière ici choisissent d’arpenter le monde : le baron von Humboldt, naturaliste géologue qui « aurait dû inspecter les mines » et le mathématicien et astronome Gauss.
Le premier parcourt en tout sens le Mexique, l’Amazonie, accompagné du français Bonplan. Le second reste en Allemagne où il théorise le calcul orbital, la trajectoire des astres.
Sur cette trame véridique bien documentée, Kehlmann s’amuse vraiment à insérer mille scènes cocasses pour illustrer les caractères des deux savants. Humboldt est le savant fou, que rien n’arrête et surtout pas la contingence matérielle. Plus inconscient que courageux! Gauss est un homme hypocondriaque et amateur de femmes, perclus de maux. Il accède malgré tout à la renommée par ses travaux remarquables. Il sera recruté pour arpenter la Westphalie.
On s’amuse donc beaucoup et on s’émerveille du génie de ces deux chercheurs qui finissent par se rencontrer et discuter ensemble de science, tandis que Napoléon conquiert l’Europe.