Le roman est écrit au moment où se déroulent les faits : le pouvoir tyran affame le peuple Russe. Le narrateur (récit autobiographique) vit dans sa cabane de Crimée, au bord de la Mer Noire.
En proie à une famine dévastatrice, doublée de la sécheresse qui fait souffrir la nature autant que les hommes, les villageois grappillent à petit feu toutes les ressources : survie avec des galettes de pépins de raisin, le bois des villas abandonnée.
L’entourage du narrateur meurt peu à peu. De son récit émane néanmoins une poésie quasi mystique. Le monde se fige, les éléments eux-mêmes semblent s’effondrer et les hommes comme les bêtes redeviennent poussière.
Le roman est très beau dans cette description de l’ultime souffrance.