Un prix Goncourt bien mérité!
C’est du bon, long roman que nous offre Andrea. Le cadre est l’Italie dans le courant du XXe siècle : on voit ainsi passer la première guerre mondiale, la montée du fascisme, l’invasion de l’Éthiopie, la création de Cinecitta…et le pape Pie XII notamment !
Mais l’auteur reste discret sur ce contexte historique : il centre la focale sur Mimo, le sculpteur, et sa fantasque amie Viola. L’un va connaître une ascension sociale irrésistible dans le monde de la sculpture, l’autre un destin moins heureux.
Et la fameuse Pieta? C’est cette énigmatique statue et son aura de mystère qui court tout au long du roman.
Picaresque et en même temps très documenté, ce récit fait la part belle à l’amitié houleuse des deux héros. Leurs personnages se complexifient au fil du temps qui passe. Jean-Baptiste Andrea nous invite dans la lumière italienne avec des figures attachantes qu’on regrette de quitter quand le livre se referme.
