Peindre à Palerme (Yves Chaudouët))

Il s’appelle Fisch. Ce patronyme concis et opaque représente bien le personnage : il a lâché sa vie d’avant, s’est laissé glisser jusqu’en Italie, entre les pêcheurs et les immigrés clandestins. Il fait son trou dans la petite société gravitant autour d’un bar.

Le dessin, puis la peinture de portraits cristallisent les rencontres bienveillantes ou amoureuses.

Yves Chaudouët emploie une écriture très pudique et sobre. Il se noue des événements tragiques, mais Fisch conserve son détachement, tel un observateur pourtant impliqué.

Il ressort de ce roman une atmosphère pensive, des sentiments feutrés et intenses dont Palerme est l’écrin lumineux.

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