Schlinck signe ici un excellent roman.
Kaspar a 71 ans et vit à Berlin. La mort de sa femme le conduit à une quête à travers l’Allemagne de l’Est pour y retrouver la petite-fille de celle-ci.
La rencontre est timide, puis surprenante, dérangeante. Deux cultures s’entrechoquent et nous découvrons un milieu inconnu nationaliste allemand qui se révèle au fil du roman.
L’écriture de Schlink est calme et précise, organisée mais douce. Sans employer la première personne, il livre totalement les pensées et sentiments de Kaspar. Le propos est très nuancé et fin, malgré l’opposition des opinions politiques et des modes de vie.
Le roman traite aussi le thème des regrets, de la recherche du passé tout en nous projetant dans un avenir inquiétant : un roman très riche.
