Antonio Soler est un auteur espagnol plusieurs fois primé dans son pays. Ce roman illustre parfaitement qu’il participe à un groupe littéraire qui soutient Ulysse de James Joyce : unité de temps en une seule journée, unité de lieu dans le sud de l’Espagne sous un soleil de plomb, lent écoulement du temps.
Moins difficile à lire que le monument irlandais, on assiste une succession de zooms sur des groupes de personnages. Le lecteur est d’abord intrigué, puis apprend à connaître les différents protagonistes qui deviennent familiers (un récapitulatif des personnages figure à la fin du roman, ce qui n’est pas inutile surtout pour un français peu habitué aux diminutifs et surnoms espagnols !).
On se laisse petit à petit bercer par la torpeur de chaleur qui accable cette ville, par les fantasmes des uns et les soucis des autres.
